À un peu plus d’un an de la présidentielle française, un nouveau sondage place le Rassemblement national en position idéale pour 2027 — et c’est Jordan Bardella, 30 ans, qui apparaît comme la carte maîtresse du parti. Propulsé par l’inéligibilité provisoire de Marine Le Pen, le jeune président du RN devancerait au second tour plusieurs figures centristes et de gauche, selon l’enquête de la firme Odoxa.
L’ascension de Bardella intrigue autant qu’elle inquiète. Certains y voient l’effet « nouveauté », d’autres la fatigue d’un électorat lassé d’une classe politique fragmentée depuis les législatives de 2024. Les analystes, eux, appellent à la prudence : un sondage ne fait pas une élection, encore moins à plus d’un an du scrutin.
Reste que le RN profite d’un paysage politique affaibli, d’une droite traditionnelle déchirée et d’une gauche toujours en quête d’un porte-voix unique. Dans cette ambiance fébrile, Bardella avance méthodiquement, naviguant entre image lisse, communication millimétrée et promesse de rupture. De quoi maintenir le suspense — et rappeler qu’en politique française, rien n’est jamais écrit d’avance.

