Cent ans de contributions et de fiscalité : L’histoire évolutive de la Direction Générale des Impôts (DGI
Fondée en 1924 sous la présidence de Louis Borno pendant l’occupation américaine, la DGI a joué un rôle déterminant dans la rationalisation des finances publiques haïtiennes. Initialement nommée Administration Générale des Contributions, son objectif premier était la perception des impôts d’État.
Face à l’incohérence administrative municipale, le gouvernement de Sténio Vincent a étendu les responsabilités de l’Administration Générale des Contributions aux finances publiques locales en 1932. En 1942, un arrêté présidentiel a consolidé davantage le pouvoir fiscal sur l’ensemble des finances locales.
Au fil des décennies, la DGI a traversé cinq lois organiques, évoluant structurellement tout en conservant la même mission fondamentale. Dirigée par un Directeur Général, un Directeur Technique et un Directeur Administratif, elle a maintenu une hiérarchie rigoureuse avec des Chefs de Bureau ou de Division aux commandes des services centraux.
L’histoire de la DGI a connu des changements significatifs dans les années 80, avec l’abolition des Préposés au profit des inspecteurs principaux, bénéficiant désormais d’un salaire fixe. Le nombre de collecteurs a également augmenté pour répondre aux besoins croissants, passant de 11 à 12 avec la création du district financier de Hinche en 1986.
Un fait notable de l’histoire de la DGI est le leadership initial d’un Américain, J.C Cradook, suivi par l’Ing. François Georges, le premier directeur haïtien nommé en 1934. Les années suivantes ont vu des évolutions structurelles majeures, notamment le changement de dénomination de l’Administration Générale des Contributions en Direction Générale des Impôts (DGI) en 1985.
Cependant, la transformation structurelle la plus significative a eu lieu en septembre 1987 avec l’adoption d’une nouvelle loi organique. Celle-ci a redéfini les contours de la DGI, marquant une étape cruciale dans son histoire centenaire. »