Nous avons appris qu’un regroupement d’anciens Premiers ministres haïtiens propose de prolonger le mandat non électoral du Conseil présidentiel pour une période d’un an. Cependant, nous tenons à apporter certaines précisions à ce sujet.
Premièrement, il convient de rappeler que ces anciens Premiers ministres ont tous été sanctionnés par la communauté internationale pour leur collusion avec les gangs criminels, notamment par les États-Unis et le Canada, deux pays avec lesquels Haïti entretient des accords de partenariat en matière de sécurité et d’économie, qui devront être redéfinis à l’avenir.
Deuxièmement, ces anciens Premiers ministres sont tous impliqués dans des affaires de corruption et font l’objet de poursuites judiciaires en Haïti.
Troisièmement, ces personnalités sont représentées au Conseil présidentiel à travers leurs partis politiques ou regroupements politiques.
Par conséquent, il est clair qu’ils ne peuvent pas être la solution à la crise qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer à travers leur gouvernance durant ces vingt dernières années.
Dans ce contexte, nous faisons ce rappel historique dans le but de mettre en lumière l’origine de la crise que traverse le pays et les réalités de ces personnalités. Sur ce, nous sommes en mesure de déclarer que la proposition de sortie de crise du Club des anciens Premiers ministres controversés est rejetée.
Comme l’a dit Albert Einstein, « on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés ». Il est désormais temps pour ceux et celles qui n’ont jamais participé à ce chaos de se rassembler pour trouver la véritable formule et les solutions pour remplacer le Conseil présidentiel, et ce, avant février 2026.
Calvin Ford Cabeche

