La répression sanglante d’une manifestation contre la corruption et le blocage des réseaux sociaux a mis le feu aux poudres au Népal. Après la mort d’au moins 24 personnes lundi, des milliers de jeunes sont descendus dans les rues de la capitale, défiant le couvre-feu et incendiant le parlement ainsi que plusieurs bâtiments officiels, dont la résidence du premier ministre K. P. Sharma Oli.
Face à la colère de la rue, ce dernier a annoncé sa démission mardi, entraînant la chute d’un gouvernement fragilisé par des scandales et le népotisme.
Des images largement partagées en ligne montrent des cortèges brandissant le drapeau national, des affrontements avec la police et d’épais panaches de fumée au-dessus du centre de Katmandou. L’armée a appelé au calme et le président Ramchandra Paudel a exhorté à une transition pacifique.
L’avenir politique du pays, désormais entre les mains d’une jeunesse galvanisée par sa victoire, reste incertain.